C’est une chanson que l’on se plaisait à chanter à Rivière-du-Loup avant de quitter pour notre Afrique et c’est un fait que je constate hebdomadairement! Les files de voitures klaxonnant à tout rompre dans les rues déjà assez bruyantes sont là pour nous indiquer la nouvelle union de 2 personnes. Tout ça a lieu principalement le samedi et le dimanche.
Présentement assise très calmement sur notre véranda en fin d’après-midi, avec comme activité principale l’écriture sur un ordinateur portable, je transpire quelques gouttes de sueur et je nourris les moustiques!! On entame la saison chaude et plus ça va, plus je constate que je ne supporterais pas cette chaleur toute l’année durant! Histoire de comprendre à quel point le corps ne suffit pas à me rafraîchir, je peux boire jusqu’à 4-5 litres d’eau quotidiennement pour en voir sortir à peine 1 litre au bout du processus! Tranquillement, la chaleur devient accablante et étouffante. Ce qui est une activité anodine au Québec, comme se préparer un repas, devient une véritable corvée et nécessite une bonne quantité d’énergie et de volonté ici. Le jour, la chaleur s’accumule dans notre chambre et le soir, on s’engouffre dans notre petit incubateur pour y sombrer dans un sommeil qui est récupérateur seulement aux petites heures du matin (5-6h), lorsque le cadran sonne, parce qu’il fait seulement 27 ou 30 °C. Le ventilateur ne suffit plus à me rafraîchir, la nuit je mouille mon matelas mousse, qui retient si bien la chaleur! L’épaisseur de la peau est souvent de trop et je l’enlèverais si je le pouvais! Et je ne croyais pas avoir de si gros boyaux sanguins qui parsemaient mes mains et mes pieds! Malgré toutes les descriptions que je peux faire, il n’y a rien comme l’expérimenter pour bien se l’imaginer…Assez parler de la chaleur!
La saison des mangues arrive… Elles sont encore un peu chères, 100 F (25 cents) chacune, de la grosseur d’un gros pamplemousse environ. On dit qu’elles deviendront meilleur marché encore, d’ici 2-3 semaines en plein cœur de la saison. Elles sont tellement bonnes, à chaque bouchée, tu espères la prochaine et lorsqu’elle est achevée, on se retrouve avec le noyau entre les mains, un peu triste que ce soit déjà la fin! Mais à ce prix là, on peut facilement se gâter! Par contre, on investit davantage en papier hygiénique (comme dirait Mélina!!)!! Haha!
Il y a 2 semaines, à l’occasion de la naissance du prophète Mohamed (congé férié), je suis partie visiter le Burkina Faso. J’ai passé une super belle fin de semaine, où j’ai découvert un pays limitrophe au Mali qui m’a semblé un peu plus verdoyant et un peu plus frais!! Quel bonheur! Donc, j’ai quitté Bamako le vendredi matin, vers 8h, sans mon certificat de vaccination de la fièvre jaune; parce qu'introuvable!! C’est indispensable pour voyager entre les pays africains. J’ai cherché plutôt 20 fois que pas du tout, sans résultat…Je n’étais pas prête à faire une croix sur le voyage et à la visite à mes amis habitant au B.F. à cause de ça et je suis donc partie en prévision de verser quelques pots de vin en cours de route. Je ne sais quelle bonne idée j’avais eu à ce moment là, mais j’avais mis mon certificat dans LA pochette secrète de mon sac à dos lors du séjour à Sanankoroba, au mois de janvier. Dans l’autobus, en route pour le Burkina, j’ai eu l’éclair de génie de regarder là et je l’ai trouvé!! De toute façon, je n’aurais pas vraiment eu de problème à l’aller, ils ne l’ont pas demandé. Au retour par contre, ils l’ont exigé une fois. Mais avec un petit 1000 F (2-3 dollards), on aurait amplement réglé le problème.
Donc arrivée à Bobo Dioulasso, je suis allée rejoindre mes amis qui étaient arrivé de Ouagadougou. J'ai donc revu Roxanne à ce moment-là. Les autres de Bobo étaient aussi là. Le lendemain, nous sommes partis très tôt en direction de Banfora pour aller aux cascades. WOW!!! Comme c'était beau!! Indescriptible! Plusieurs palliers de chutes et de bassins sur une bonne distance... Au moins 30 minutes de marches du palier le plus bas jusqu'au palier le plus élevé. Des gens qui se baignent en harmonie avec ceux qui lavent leur linge et leur moto en amont. Quand on voit à quoi peut servir les cours d'eau ici, on se contente de ne pas se poser trop de questions en se jetant en bas d'un rocher pour aller frapper l'eau dans le bassin en bas. Le paysage reste tout aussi féérique. J'ai demandé un endroit en nature avec un cours d'eau pour aller nager, et bien mon souhait s'est réalisé! Seul hic, c'est à plus d'une journée d'autobus!
Fait cocasse : mon collègue est en train de prier dans le laboratoire lorsque son téléphone sonne. Un bon musulman ne doit pas prendre l’appel ! Mais lui, continue son rituel de prière de façon physique et prend l’appel. Alors tout en parlant, il continue à faire les mouvements de prière ! C’est certain que ce n’est pas fait trop de façon sincère !
Ici à Bamako, à chaque nouveau jour, une nouvelle découverte. Des récits à raconter plein la tête, des anecdotes quotidiennes marquantes, des histoires sans fin à partager, c’est ici que je me ressource pour vous raconter de belles aventures à mon retour !
Présentement assise très calmement sur notre véranda en fin d’après-midi, avec comme activité principale l’écriture sur un ordinateur portable, je transpire quelques gouttes de sueur et je nourris les moustiques!! On entame la saison chaude et plus ça va, plus je constate que je ne supporterais pas cette chaleur toute l’année durant! Histoire de comprendre à quel point le corps ne suffit pas à me rafraîchir, je peux boire jusqu’à 4-5 litres d’eau quotidiennement pour en voir sortir à peine 1 litre au bout du processus! Tranquillement, la chaleur devient accablante et étouffante. Ce qui est une activité anodine au Québec, comme se préparer un repas, devient une véritable corvée et nécessite une bonne quantité d’énergie et de volonté ici. Le jour, la chaleur s’accumule dans notre chambre et le soir, on s’engouffre dans notre petit incubateur pour y sombrer dans un sommeil qui est récupérateur seulement aux petites heures du matin (5-6h), lorsque le cadran sonne, parce qu’il fait seulement 27 ou 30 °C. Le ventilateur ne suffit plus à me rafraîchir, la nuit je mouille mon matelas mousse, qui retient si bien la chaleur! L’épaisseur de la peau est souvent de trop et je l’enlèverais si je le pouvais! Et je ne croyais pas avoir de si gros boyaux sanguins qui parsemaient mes mains et mes pieds! Malgré toutes les descriptions que je peux faire, il n’y a rien comme l’expérimenter pour bien se l’imaginer…Assez parler de la chaleur!
La saison des mangues arrive… Elles sont encore un peu chères, 100 F (25 cents) chacune, de la grosseur d’un gros pamplemousse environ. On dit qu’elles deviendront meilleur marché encore, d’ici 2-3 semaines en plein cœur de la saison. Elles sont tellement bonnes, à chaque bouchée, tu espères la prochaine et lorsqu’elle est achevée, on se retrouve avec le noyau entre les mains, un peu triste que ce soit déjà la fin! Mais à ce prix là, on peut facilement se gâter! Par contre, on investit davantage en papier hygiénique (comme dirait Mélina!!)!! Haha!
Il y a 2 semaines, à l’occasion de la naissance du prophète Mohamed (congé férié), je suis partie visiter le Burkina Faso. J’ai passé une super belle fin de semaine, où j’ai découvert un pays limitrophe au Mali qui m’a semblé un peu plus verdoyant et un peu plus frais!! Quel bonheur! Donc, j’ai quitté Bamako le vendredi matin, vers 8h, sans mon certificat de vaccination de la fièvre jaune; parce qu'introuvable!! C’est indispensable pour voyager entre les pays africains. J’ai cherché plutôt 20 fois que pas du tout, sans résultat…Je n’étais pas prête à faire une croix sur le voyage et à la visite à mes amis habitant au B.F. à cause de ça et je suis donc partie en prévision de verser quelques pots de vin en cours de route. Je ne sais quelle bonne idée j’avais eu à ce moment là, mais j’avais mis mon certificat dans LA pochette secrète de mon sac à dos lors du séjour à Sanankoroba, au mois de janvier. Dans l’autobus, en route pour le Burkina, j’ai eu l’éclair de génie de regarder là et je l’ai trouvé!! De toute façon, je n’aurais pas vraiment eu de problème à l’aller, ils ne l’ont pas demandé. Au retour par contre, ils l’ont exigé une fois. Mais avec un petit 1000 F (2-3 dollards), on aurait amplement réglé le problème.
Donc arrivée à Bobo Dioulasso, je suis allée rejoindre mes amis qui étaient arrivé de Ouagadougou. J'ai donc revu Roxanne à ce moment-là. Les autres de Bobo étaient aussi là. Le lendemain, nous sommes partis très tôt en direction de Banfora pour aller aux cascades. WOW!!! Comme c'était beau!! Indescriptible! Plusieurs palliers de chutes et de bassins sur une bonne distance... Au moins 30 minutes de marches du palier le plus bas jusqu'au palier le plus élevé. Des gens qui se baignent en harmonie avec ceux qui lavent leur linge et leur moto en amont. Quand on voit à quoi peut servir les cours d'eau ici, on se contente de ne pas se poser trop de questions en se jetant en bas d'un rocher pour aller frapper l'eau dans le bassin en bas. Le paysage reste tout aussi féérique. J'ai demandé un endroit en nature avec un cours d'eau pour aller nager, et bien mon souhait s'est réalisé! Seul hic, c'est à plus d'une journée d'autobus!
Les superbes cascades de Banfora
Le plongeon 1 mètre, aux cascades de Banfora
Notre joueur de cora privé le samedi aux cascades (réincarnation de Bob!). A date, à Banfora, c'est là que j'ai vu la plus grande concentration de rastaman!
Le soir, les 2 autres avec qui j’ai passé la journée (Roxane et son ami français) décident de vivre un trip en s'aventurant un peu vers l'inconnu, au Lac Tangrela. Ambivalente dans ma prise de décision, est-ce que j'ai l'énergie pour m'y rendre le soir même ou je me contente de les rejoindre le lendemain matin? J'ai aussi le goût de m'aventurer, mais je pense trop aux conséquences qui "pourraient" m'arriver. Finalement, exténuée et à bout de nerfs, je prends la décision de passer la soirée à Banfora, seule, à la case d'Isabelle (une autre CFCIste) qu'elle a eu la bonté de me laisser parce qu'elle était absente. Rencontre de quelques jeunes vraiment cool, soirée avec eux au "Provincial" , petite discothèque friendly de Banfora, promenade en moto aux petites heures du matin dans le village à la recherche d'un maquis non-payant, recherche infructueuse et nuit tellement réconfortante dans le havre d'Isabelle. Encore 1000 fois merci Iza!
Le lendemain, lever très tôt! Je me dirige vers le lac Tangrela, à la rencontre de Roxane et d'hippopotames! Journée assez hors de l'ordinaire. On se promène en brousse et on jase avec les habitants et avec 4 voyageurs marginaux (qui traînent leur chien depuis la France !). A bord de leur camion de déménagement, ils parcourent le continent au gré du vent. Leur but ultime, vendre tout leur matériel dans leur camion (qui représente l'ensemble de leur avoir!!) et rentrer en moto, avec le chien dans une voiturette! Puis, visite des hippo... Hiiiii! C'est IMMENSE! Je ne m'imaginais pas ça de cette envergure! Par la suite, on se fait prêter une moto et revisite des cascades, à ma grande joie! Roxane pilote de moto à pédales, me conduit au travers les chemins piétonniers de la profonde campagne, truffés de trous, de gens et d'animaux. Des rizières et des champs de cannes à sucre bordent notre route pendant quelques kilomètres, c’est beau à voir, un peu de nature au travers du séjour bamakois entouré de poussières et de pollution !! Les cascades sont bondées en ce dimanche, c’est la journée de la femme et plusieurs festivités ont lieu un peu partout. Elles perdent un peu de leur charme. Je reste à peine 2h et je me fais reconduire à Banfora par un ami rencontré la veille, afin de prendre l’autobus pour Bobo Dioulasso. Le dimanche soir, je dors à la mission protestante, qui est un lieu très accueillant. Le lendemain matin, je pars très tôt pour rentrer à la maison. Je me surprend à avoir hâte de rentrer, de me retrouver enfin chez nous. Mon quotidien me plait ici et malgré que ça été un très beau week-end, parsemé de moments inoubliables, de belles rencontres de gens généreux et accueillants, le foyer de Bamako Coura demeure un endroit rassurant où je me sens bien.
Coup de masse : À bord de la moto entre les cascades et Banfora le dimanche, on ralentit subitement sur la route de terre. Encore une fois, il y a un accident de moto. Chaque fois que je vois ça, j’ai des frissons qui me parcourent le dos. Et les accidents de moto sont drôlement nombreux ici. Les blessés vont s’en sortir et moi je garde une image que j’aurais mieux aimé ne pas voir en cette fin de week-end.
Le lendemain, lever très tôt! Je me dirige vers le lac Tangrela, à la rencontre de Roxane et d'hippopotames! Journée assez hors de l'ordinaire. On se promène en brousse et on jase avec les habitants et avec 4 voyageurs marginaux (qui traînent leur chien depuis la France !). A bord de leur camion de déménagement, ils parcourent le continent au gré du vent. Leur but ultime, vendre tout leur matériel dans leur camion (qui représente l'ensemble de leur avoir!!) et rentrer en moto, avec le chien dans une voiturette! Puis, visite des hippo... Hiiiii! C'est IMMENSE! Je ne m'imaginais pas ça de cette envergure! Par la suite, on se fait prêter une moto et revisite des cascades, à ma grande joie! Roxane pilote de moto à pédales, me conduit au travers les chemins piétonniers de la profonde campagne, truffés de trous, de gens et d'animaux. Des rizières et des champs de cannes à sucre bordent notre route pendant quelques kilomètres, c’est beau à voir, un peu de nature au travers du séjour bamakois entouré de poussières et de pollution !! Les cascades sont bondées en ce dimanche, c’est la journée de la femme et plusieurs festivités ont lieu un peu partout. Elles perdent un peu de leur charme. Je reste à peine 2h et je me fais reconduire à Banfora par un ami rencontré la veille, afin de prendre l’autobus pour Bobo Dioulasso. Le dimanche soir, je dors à la mission protestante, qui est un lieu très accueillant. Le lendemain matin, je pars très tôt pour rentrer à la maison. Je me surprend à avoir hâte de rentrer, de me retrouver enfin chez nous. Mon quotidien me plait ici et malgré que ça été un très beau week-end, parsemé de moments inoubliables, de belles rencontres de gens généreux et accueillants, le foyer de Bamako Coura demeure un endroit rassurant où je me sens bien.
Coup de masse : À bord de la moto entre les cascades et Banfora le dimanche, on ralentit subitement sur la route de terre. Encore une fois, il y a un accident de moto. Chaque fois que je vois ça, j’ai des frissons qui me parcourent le dos. Et les accidents de moto sont drôlement nombreux ici. Les blessés vont s’en sortir et moi je garde une image que j’aurais mieux aimé ne pas voir en cette fin de week-end.
Sur le lac Tangrela avec mon amie Roxane que j'étais si contente de retrouver! La tête coiffée de fleur de nénuphar, on se faisait promener sur l'habitat des hippotames!
Il y a eu un très gros orage vendredi soir dernier et il faisait froid!! J'ai même sorti ma couverture pour l'occasion parce que les frissons me parcouraient le corps... Cette photo a été prise à la maison, juste en face de la porte d'entrée de ma chambre, en compagnie de Mohamed, alias N'Diaye, mon ami.
La phase du projet de recherche avec les animaux vivants auquel je prends part au laboratoire depuis le début du séjour s’est terminé la semaine dernière. Le lundi, on a abattu les chèvres (on exclut la personne qui parle !). Québécoise sensible et pas habituée à des pratiques de laboratoire comme celle-là, au départ, j’ai été choqué que l’on procède de cette manière. Le pays qui regroupe une majorité de musulman, est axé sur la religion dans beaucoup de sphères de leur vie. Alors, la mort des chèvres est survenue suite à leur sacrifice, de façon traditionnelle. La scène post mortem révèle comment cela se passe et ça me suffit amplement, je ne veux pas plus de détail ! On me rassure en ne cessant de me répéter que les animaux ne souffrent pas en mourrant de cette manière. Alors pourquoi on ne procède pas comme ça ailleurs dans les labos américains ou européens !??! Bien d’autres problèmes règnent ici. Je me contente d’accepter ces faits, parce que je trouve beauco
up plus révoltant de voir une mère marcher à 4 pattes par terre parce qu’handicapée avec son bébé confortablement blottis dans la poche dorsale (petit bout de tissu où les femmes africaines transportent leur progéniture) et son autre enfant d’environ 4 ans qui quête pour elle, ou le coin de rue où sont regroupés les handicapés mentaux, ou les vieilles femmes sans logis tendant la main en disant « cadeau… »… Des scènes quotidiennes à lesquelles j’assiste sans moyen…
up plus révoltant de voir une mère marcher à 4 pattes par terre parce qu’handicapée avec son bébé confortablement blottis dans la poche dorsale (petit bout de tissu où les femmes africaines transportent leur progéniture) et son autre enfant d’environ 4 ans qui quête pour elle, ou le coin de rue où sont regroupés les handicapés mentaux, ou les vieilles femmes sans logis tendant la main en disant « cadeau… »… Des scènes quotidiennes à lesquelles j’assiste sans moyen…Pour en revenir au labo… Il y a 2 semaines, le 11 mars, quand je suis arrivée le matin pour prendre les températures des chèvres, la chèvre portant affectueusement le nom de « #2 », j’ai constaté qu’elle était en travail pour mettre bas. On savait qu’elle était gestante, mais Salif, l’animalier, prévoyait sa mise bas pour le mois d’avril seulement. J’était absolument toute énervée de pouvoir voir une mise bas d’une chèvre, chose que je n’avais encore jamais vu. Or, toute la journée, la chèvre avait des contractions, mais peu fréquentes, elle continuait même à manger ! J’allais vérifier presqu’à toutes les heures sa progression, comme si elle pouvait accoucher en si peu de temps ! (et c’était sa première gestation) Mes collègues se moquaient bien de moi, vu ma fébrilité face à cet événement, anodin pour eux ! Pour l’attente, j’en ai eu pour mon argent… Elle a accouché seulement le lendemain matin, peut-être 1h avant que j’arrive au labo… J’ai tout manqué, d’à peine une heure, mais le bébé était encore là à mon arrivée, heureusement. Ça c’était le jeudi. La maman n’était pas très maternelle et elle refusait d’allaiter son petit. Je m’en suis bien occupée, afin d’essayer de le réchapper. On a procédé à une cérémonie de baptême la journée même, avec Mme Niangaly et l’animalier ! Je lui ai personnellement donné un nom. En hommage à mon chat dont je m’ennuie tant, je l’ai baptisé Chabichou ! J’ai partagé des dattes avec mes collègues, geste de partage ici lors de cérémonies traditionnelles ! Je surveillais la progression de Chabichou de près et je m’assurais qu’il mange bien. Le vendredi, il allait super bien, mais il avait peine à marcher encore, ce qui est un peu inquiétant. On me disait qu’il était faible un peu, mais qu’avec des bons soins, on pouvait le sauver. Or, ce samedi-là, je me suis pointé au labo, histoire de suivre Chabichou… Je l’ai trouvé couché dans un coin et il ne marchait toujours pas. Salif me confie que sa maman l’a piétiné et qu’elle refuse toujours de l’allaiter. Du jour au lendemain, il est devenu très faible. Je m’en suis occupé pendant la journée et j’ai quitté en après-midi. En fin de journée, je suis revenue pour voir ce qui se passait et j’ai retrouvé Chabichou mort. C’était inévitable vu sa condition du samedi matin… J’étais vraiment triste, mais contente que ses souffrances soient terminées ! Dans les journées suivantes, mes collègues n’ont pas manqués de me relater les doux souvenirs de feux Chabichou pour me taquiner !! Et ils connaissaient plutôt bien son nom, ça me surprenait!
Le week-end dernier, ma sœur Koso m’a refait des tresses. C’était la deuxième fois qu’elle m’en faisait. Et je vous dis que le regard des africains change quand ils me voient avec « la tresse » (comme ils disent !). Ils aiment tellement ça que je sois tressée, ils mettaient même de la pression pour que j’en fasse refaire aussitôt que j’avais défait les autres ! C’est drôle à voir quand ils me voient le matin avec ça, ça leur fait vraiment plaisir !
Le samedi dernier, en après-midi, je suis allée voir un match de lutte traditionnelle ! Je suis allée là avec mon ami malien et j’étais la seule blanche à travers tout ce monde là ! C’était noir de monde ! (Haha !) Après, on a été chez mon ami, il m’a présenté à sa famille. Il était trop fier de m’amener voir sa famille !! Je trouvais ça vraiment drôle. Dès mon arrivée, on m’a servi quelque chose à manger, faim, pas faim. Et quand j’ai sorti mon appareil photo, une euphorie s’est immédiatement installée. Il devait y avoir une quinzaine d’enfants qui me couraient après pour que je les prenne en photo. Et le soir, j’ai assisté à une soirée de Balafon, toujours dans le quartier de mon ami. C’était une fête pour la journée de la femme qui a été remise à plus tard. C’était très bien, les femmes et les hommes dansaient de façon très énergique ! Vous devriez voir la manière qu’ils ont de se déhancher. On dirait qu’ils ont les hanches et les jambes disloquées ! Bref, c’était un très bon divertissement pour les oreilles et pour les yeux. Le soir en rentrant, j’ai vu les gens couchés en ligne sur le bord du boulevard histoire de me remémorer qu’il y a des souffrances quotidiennes en tout temps, même lors des soirs de festivités… La fête nous fait danser, nous rend heureux et le retour à la réalité moins heureuse se fait brusquement en fin de soirée.
La danse du samedi soir avec les costumes fabriqués dans le tissu du 8 mars. On le porte fièrement ici, pratiquement chaque femme s'est fait tailler un habit dans ce motif
Fait cocasse : mon collègue est en train de prier dans le laboratoire lorsque son téléphone sonne. Un bon musulman ne doit pas prendre l’appel ! Mais lui, continue son rituel de prière de façon physique et prend l’appel. Alors tout en parlant, il continue à faire les mouvements de prière ! C’est certain que ce n’est pas fait trop de façon sincère !
Ici à Bamako, à chaque nouveau jour, une nouvelle découverte. Des récits à raconter plein la tête, des anecdotes quotidiennes marquantes, des histoires sans fin à partager, c’est ici que je me ressource pour vous raconter de belles aventures à mon retour !
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